Le classico a montré les limites de l’effectif du CSS. Face au ST tout à l’heure, seule la victoire permettra de nourrir l’espoir d’une remontada vers les places d’accessit.
Plus le comité de direction provisoire piétine dans la levée officielle de l’interdiction de recrutement et plus les risques que la situation empire, voire s’envenime, sont grands. Le CSS n’a plus assez de temps devant lui pour remonter la pente. Cinquième avec 8 points, déjà les deux premières places occupées par l’ESS (19 points) et l’EST (15) sont devenues logiquement hors de portée. L’ESHS et le ST, qui est son adversaire du jour, le devancent à la 3e et 4e places avec 10 points.
C’est dire l’immensité de la tâche qui attend les coéquipiers de Chadi Hammami pour espérer passer à la phase du play-off. Le match contre les Stadistes, qui seront des durs à manier avec leur volonté de gommer dans leur fief leur défaite à Hammam-Sousse, est une partie à six points, un quitte ou double pour le CSS pour ne pas perdre plus de terrain et le mince espoir qui lui reste pour coller au quatuor de tête. Beaucoup d’indices pas très rassurants dans l’équipe n’incitent toutefois pas à trop d’optimisme.
Le portier Aymen Dahmen a perdu de sa sûreté et encaisse des buts faciles. Visiblement, il a déjà la tête ailleurs du fait du non-renouvellement jusqu’à ce jour de son contrat.
Mahmoud Ghorbel n’est pas maître de son couloir droit et Hamdi El Houni et Anis El Badri en avaient fait un boulevard facile à emprunter.
Chadi Hammami n’a plus sa fraîcheur physique pour être au four et au moulin comme récupérateur et élément important de projection vers l’avant.
Abdallah Amri est en nette régression comme pivot et Naby Camara à été injustement sacrifié pour lui céder la place. Ismaîl Diakhité n’est pas la bonne solution comme N°9 classique, lui qui est un joueur de percussion et de percées sur le couloir droit. La preuve : 5 buts seulement marqués par le CSS en 8 matches alors que le seul Rafik Kamergi a inscrit à lui seul 7 buts avec l’USBG première du Groupe 2.
Maurizio Jacobacci est donc devant l’obligation de changer et de faire confiance à des joueurs comme Ahmed Ajjal auteur du but égalisateur, Bel Wafi, Tlili, Ben Ameur pour plus de sang neuf dans le groupe.
Avec Mohamed Amine Hamrouni qui s’impose sur le côté gauche de la défense, Achraf Habbassi, qui revient à la forme après son rétablissement de blessure, le Libyen Mohamed El Journi dans le poste de régisseur pourvoyeur de bons ballons aux joueurs de pointe, il y a une possibilité de métamorphose de cette équipe même amoindrie qui devra être entamée et donner ses fruits dès aujourd’hui devant le ST, sinon, en cas de défaite, ça risque d’être trop tard pour espérer remettre les pendules à l’heure.